Fusion des académies de Toulouse et Montpellier, c’est non !

La CGT Educ’Action réaffirme son opposition à la fusion des académies.

Dans l’académie de Toulouse, la CGT Educ’action s’engage à impulser une campagne pour le maintien de l’académie de Toulouse. Par ailleurs, elle demande un véritable maillage territorial, en refusant l’abandon des territoires ruraux et en demandant que l’académie de Toulouse bénéficie des moyens, notamment en dotation de postes, nécessaires pour assurer partout le service public d’éducation dans des conditions de travail et d’études satisfaisantes.

Une gestion de proximité ?

Le gouvernement poursuit sa réforme territoriale à marches forcées, la prochaine étape annoncée à l’horizon du 1°janvier 2020 (!) étant le regroupement des académies, pour n’en faire que 13. Il s’agirait donc dans une échéance très proche de regrouper les académies de Toulouse et Montpellier, soit de créer une méga académie allant de Mende en Lozère, Nîmes dans le Gard à Nogaro dans le Gers et Lourdes dans les Hautes Pyrénées. Bonjour la « gestion des ressources humaines de proximité…!». Pourtant, le Sénat avait fait un bilan mitigé du regroupement régional en grandes régions, pointant par ex la « hausse extraordinaire » des déplacements dans des régions de plus en plus grandes et les défis qu’elle pose sur l’aménagement du territoire.

Mais le but du ministère est d’aller plus loin, en augmentant le rôle de ces méga académies régionales, allant dans le sens d’une véritable régionalisation de l’éducation, à l’instar des Länder en Allemagne.

Une régionalisation de l’éducation.

Le rôle du Ministère se limiterait à la ventilation des moyens aux académies des grandes régions. Le Recteur unique aurait par ailleurs une grande latitude dans la définition de la politique éducative régionale. Les conséquences en termes de fermetures d’écoles, de collèges, de lycées et lycées professionnels pourraient être dramatiques. Les principaux objectifs sont la réduction des coûts budgétaires, et trouver tous les moyens pour des suppressions d’emplois, dans la logique de CAP 2022. Cela conduirait à une dégradation des conditions de travail de tous les personnels et à des mutations fonctionnelles ou géographiques contraintes, à l’image de ce qui s’est passé dans les autres services de l’État dans le cadre de la réforme territoriale. Tout cela ne serait pas sans conséquence sur la qualité, la diversité et la proximité de l’offre éducative et sur la gestion de l’ensemble des personnels.

Le désengagement de l’État et la régionalisation de l’éducation ne peuvent mener qu’à davantage d’inégalités dans l’accès au service public d’éducation et des jeunes aux qualifications.

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