BAC 2019 : C’EST BLANQUER LE SABOTEUR !

Depuis plusieurs mois les personnels de l’académie de Toulouse des 1er et 2nd degré sont mobilisés contre la loi dite « école de la confiance » et les réformes du baccalauréat et de la voie professionnelle. Une très large majorité de collègues se sont positionné·e·s contre les réformes de la voie professionnelle et du lycée général dans tous les établissements ayant organisé un vote sur ces réformes.

Les examens de fin d’année se sont déroulés dans des conditions inédites et calamiteuses pour les candidat·e·s du fait de la surdité du ministre Blanquer entêté à vouloir faire passer en force ses réformes sans entendre les légitimes revendications de l’ensemble de la communauté éducative (parents et personnels) tout comme des élèves.

La mobilisation d’une ampleur et d’une détermination sans précédent dans tout le pays et sur notre académie particulièrement a contraint le rectorat de Toulouse lors des surveillances à de véritables bidouillages pour donner l’illusion que « tout se passait bien ».

La surdité du ministre a obligé à poursuivre la bataille à l’occasion des corrections des épreuves et des jurys d’examen.

Ainsi ceux-ci se sont déroulés dans la plus grande cacophonie et très souvent sans la totalité des notes. Les résultats annoncés sont pour une très grande partie largement faussés car basés au mieux sur des résultats de l’année, au pire sur des notes « reconstituées » à partir d’on ne sait quelle évaluation. Ces pratiques, exigées par le ministre et relayées avec force par la Rectrice pour pouvoir tenir leur calendrier, sont contraires à toutes les règles en vigueur et ont jeté de très nombreuses·eux candidat·e·s dans une situation de stress profond. Par ces pratiques le ministre a rompu le principe d’égalité et réussi à organiser une cacophonie dont il porte seul la responsabilité. Mais cette situation a provoqué la colère d’une grande partie des collègues qui ont tenu lors des jurys à manifester par la grève, ou des motions leur indignation et leur solidarité avec leurs collègues, montrant ainsi que le mouvement était loin d’être isolé et marginalisé. Preuve en est aussi la manifestation de 500 personnes organisée en 24 heures vendredi 5 juillet pour accompagner les correcteurs au rectorat et les soutenir.

Blanquer et Macron multiplient les menaces et provocations contre les correcteurs grévistes. Et ce alors que les témoignages s’accumulent sur toutes les irrégularités des conditions des jurys. Les résultats ont été publiés vendredi dernier alors que certains jurys n’ont même pas délibéré.

La Cgt Educ’action dénonce vigoureusement ces menaces et rappelle qu’elle soutiendra tou·te·s les collègues qui pourraient faire l’objet de poursuite de quelque nature que ce soit de la part d’une administration largement délégitimée.

Tellement délégitimée que pour la Cgt Educ’action Toulouse il n’est d’autre issue possible, qu’outre le retrait des réformes combattues, c’est le ministre lui-même qui doit partir et démissionner en les emportant avec lui.

La Cgt Educ’action réaffirme son soutien et son entière solidarité aux collègues mobilisé·e·s, consciencieuses·eux et qui luttent contre un Bac et des réformes du tri social

La Cgt Educ’action Toulouse exige le retrait de la loi dite « école de la confiance », des réformes du baccalauréat et de celle de la voie professionnelle. Elle rappelle qu’aucune confiance ne peut être donnée à un ministre qui bafoue les propres règles de son ministère et use de menaces envers les personnels engagé·e·s pour défendre une école émancipatrice pour tou.t.es.

Solidaires et mobilisé·e·s aujourd’hui et dès la rentrée pour l’égalité, la justice et une école émancipatrice !

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