Carte des formations professionnelles initiales pour la rentrée 2017

Vous trouverez ci-dessous les différents documents du projet de carte des formations professionnelles pour la rentrée 2017 avec nos commentaires.

Présentation au CREFOP par le Conseil Régional

Ouvertures/fermetures/modifications sous voie scolaire

Ouvertures/fermetures/modifications en apprentissage

Nous notons, pour commencer, que 30 % des demandes d’ouvertures sous statut scolaire sont acceptées et 60 % en apprentissage. Cela n’est pas sans nous étonner, bien entendu, étant donné la volonté politique de favoriser l’apprentissage. On note, en plus, une place très importante des ouvertures sous statut scolaire dans les lycées privés.

Il est précisé que les ouvertures en apprentissage ne peuvent pas se faire s’il y a concurrence avec le scolaire : c’est bien… mais depuis plusieurs années, des sections sous statut scolaire ferment pour réouvrir en apprentissage. Donc, certes les sections ne se retrouvent plus en concurrence mais c’est d’abord parce que cela a été fermé sous statut scolaire.

Par ailleurs, nous n’avons pas accès à l’ensemble des demandes : il serait intéressant de savoir si des formations concurrentes scolaire et apprentissage ont été proposées et le choix qui a été fait pour l’un ou l’autre.

Le lien avec les EPLE interroge aussi. Un exemple très précis : le lycée Jules Raimu à Nîmes ouvre à la rentrée 2017 4 sections en apprentissage. Cela fait quelques temps qu’il était en effet envisager des ouvertures pour ces diplômes, en complément des sections SEN actuelles. Mais la demande des personnels étaient plutôt pour des ouvertures sous statut scolaire. Le choix de faire la demande d’ouverture en apprentissage vient du chef d’établissement sans aucune discussion en Conseil d’Administration. C’est typique de ce que nous subissons avec les lycées des métiers.

Se pose la question aussi des fermetures parfois un peu rapides. Ainsi, il semble être proposé la fermeture de la demi division de Bac Pro GA à Lavalanet. En effet le recrutement cette année est mauvais avec actuellement 11 élèves en 1ère professionnelle et 14 en Terminale. Les difficultés de l’an passé  semblent conjoncturelles et non structurelles. De plus les collègues accueillent tous les ans des élèves décrocheurs qui reprennent leur scolarité avec succès dés la classe de 1ère ou pour d’autres en terminale.

Bref, nous ne devons pas avoir une vision à courte vue (dès qu’il y a moins d’élèves on ferme !) mais sur la durée.

Dans l’Enseignement supérieur, la question qui se pose d’abord c’est la mise en oeuvre réelle des formations annoncées. De fait, certaines UFR rechignent à mettre en oeuvre. Du coup, on peut afficher plein d’ouvertures mais il faudra faire un bilan de la réalité.

Enfin, toujours dans le supérieur, il est annoncé des ouvertures pour des EAP. Ce dispositif a pour vocation de proposer des contrats d’apprentissage pour des étudiant.es se destinant à passer les concours de l’Education nationale. La CGT (confédération) s’était prononcé il y a 4 ans contre ce dispositif au Conseil Supérieur de l’Education (CSE), elle était la seule. Pourquoi ? parce que nous considérons que ce dispositif reste limité à quelques sections (ce que nous voyons d’ailleurs), qu’il ne permet pas aux étudiant.es de préparer avec du temps les épreuves de leurs diplômes universitaires et concours…. et c’est une entrée dans le métier par la précarité. La CGT a défendu l’idée à la fois de bourses d’étude pour les étudiant.es et de revoir le système de recrutement et de formation initiale en faisant en sorte que les étudiant.es puis stagiaires ne soient pas moyens d’enseignement. La CGT propose un retour à un recrutement niveau licence puis deux années de formation comme stagiaire validées par un Master.

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