Dans de très nombreuses académies, les journées de grève des 3 et 5 janvier ont démontré la détermination des personnels relevant ou devant relever de l’éducation prioritaire. Si les précédentes journées de mobilisation ont déjà permis d’arracher des concessions au ministère, les revendications des personnels ne sont toujours pas entendues.
C’est pourquoi la promesse de 450 postes et l’extension des clauses de sauvegarde sont largement insuffisantes. Les établissements mobilisés se sont fixés une nouvelle date de mobilisation le jeudi 19 janvier.
En Haute Garonne, l’attaque contre l’éducation prioritaire se fait au travers du projet dit « de mixité sociale » et le projet de fermeture des collèges Badiou et Bellefontaine.
Appel intersyndical – 19 janvier 2017 – éducation prioritaire – mixité s…
Plus d’une centaine de manifestants se sont rassemblés à midi devant la préfecture et à 16h place Abbal dans le quartier de la Reynerie.
Le soir une réunion publique au collège Bellefontaine réunissait plus de 150 personnes: enseignant-e-s, parents, habitant-e-s, représentant-e-s d’associations. Beaucoup d’interventions ont souligné l’absence de démocratie et le mépris avec lequel sont considérés les habitants des quartiers populaires. En effet, le message passé aux familles est que dans leur quartier, on ne peut pas apprendre convenablement, et que pour ce faire elles doivent aller ailleurs. Ceci au mépris des innombrables actions menées dans ces collèges par les enseignant-es, qui, trop souvent freiné-es par le manque de moyens, se démènent afin d’offrir aux élèves des portes vers l’ouverture au monde, et à leur épanouissement… dans leur quartier.
Ce qui est sûr en tout cas, c’est que les enfants passeront un temps considérable dans les transports pour traverser la ville
Cette mobilisation dépasse le seul cadre de l’éducation La CGT dénonce les politiques d’austérité successives qui ne cessent de creuser les inégalités, d’augmenter la précarisation et la paupérisation des classes populaires et de diminuer les services publics. Elle dénonce le désengagement de l’État dans les quartiers populaires, et ce depuis des décennies, notamment par la fermeture des services publics de proximité, par une stigmatisation des populations vivant dans ces quartiers, surtout celles issues de l’immigration, par un abandon de l’entretien des quartiers qui entraîne une dégradation des logements, des espaces publics.
Pour le droit à l’éducation, au travail, à un logement décent dans les quartiers populaires!
Lisez le tract de l’UD CGT 31