Que veut faire Macron ?
- Aller vite par ordonnances pour casser encore davantage le code du travail: priorité aux accords d’entreprise ; simplifier le droit du travail dans les PME ; faciliter les licenciements et plafonner les indemnités de licenciement …
- En finir avec l’indemnisation des chômeur.ses par un contrôle encore plus fort des privé.es d’emploi qui seront contraint.es d’accepter quasiment n’importe quel poste pour ne pas être radié.es.
- Transformer le CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité de l’Emploi) en exonération de cotisations sociales des employeur.ses
- Ubériser le salariat
- Détruire des postes de fonctionnaires : 120 000 (50 000 dans la Fonction publique d’état, 70 000 dans la Fonction publique territoriale)
- Privatiser le service public et faire 60 milliards d’économie sur les services publics et la santé
Voilà le « projet » de Macron : une société inégalitaire avec plus de pauvres, de chômeur.euses, de précaires, des conditions de travail et un Service Public qui vont se dégrader.
En finir avec les divisions, la haine, l’exclusion, le racisme, la xénophobie et le sexisme, implique des politiques qui portent l’intérêt commun et non les seuls intérêts du capital et du marché de la finance.
ET DANS L’EDUCATION : Voilà son programme !!!
Depuis plus de 15 ans, ne soyons pas naïf.ves, quelles que soit les majorités, ce sont toujours les mêmes marottes :
- autonomie des établissements
- mutualisation des services et des moyens
- développement de l’apprentissage.
Macron reste dans la droite ligne de ses prédécesseurs.
Þ Macron veut plus d’autonomie des établissements et enfoncer le clou : celle-ci ne saura déboucher que sur une mise en concurrence accrue entre les établissements, les personnels et sur une aggravation des inégalités entre les élèves. Cela ne fera que renforcer les pouvoirs des chef.fes d’établissement, dont le recrutement, la formation et le comportement, dans beaucoup de cas, posent déjà problème.
Þ Mettre le paquet sur le primaire et concentrer les efforts sur l’éducation prioritaire mais les annonces sont vagues voire démagogiques. 12 000 postes, devraient commencer à s’appliquer à la rentrée (les 6000 à 10 000 réaffectés sous le quinquennat Hollande, + 4000 à 5000 créations). Nous ne pouvons qu’être dubitatifs devant de telles annonces : d’une part, les gouvernements successifs sous Hollande n’ont pas créé les 60 000 postes initialement prévus et d’autre part, cette annonce de création sera loin de régler la question des conditions de travail dans les écoles, collèges, lycées, GRETA et dans les services (Rectorats/DSDEN). Cela ne fera pas diminuer les effectifs par classe partout sur le territoire que la CGT Éduc’action revendique par la création massive de postes dans l’Éducation nationale.
Þ Un effort massif pour l’apprentissage « afin de lutter contre le chômage endémique qui frappe les moins de 25 ans ». Au contraire, la CGT Éduc’action continue d’exiger l’arrêt de cette promotion de l’apprentissage uniquement pour répondre aux besoins du patronat. Elle continue de penser qu’une formation professionnelle initiale de qualité doit d’abord se faire sous statut scolaire. Non pas par sectarisme idéologique mais bien parce que cette formation est plus efficace, plus démocratique et porte l’idée de l’émancipation en particulier pour les jeunes issu.es des milieux les plus défavorisés. Cela passe par une remise à plat totale de la réforme du bac pro 3 ans et des moyens financiers et humains supplémentaires, notamment à travers les DGH.
Il ne doit pas y avoir de trêve sociale pour Macron. Dans nos établissements et services, les situations se sont déjà suffisamment dégradées. N’attendons pas que cela empire ! Si chaque agent a conscience que c’est son dévouement et son sens du service public qui fait encore tenir la machine au quotidien, il y a bien également un sentiment d’écœurement, de colère ou de fatalisme qui s’exprime régulièrement.
La CGT Educ ’Action doit dès maintenant mobiliser les personnels de l’Éducation Nationale et revendiquer la défense d’un véritable service public d’éducation.
La CGT Educ ‘Action sera auprès des travailleur.euses du public comme du privé pour lutter contre la destruction du Code du travail et la remise en cause de notre système de protection sociale, dont le système de retraite par répartition.
Ces exigences ne pourront se faire que dans le cadre de mobilisations massives, déterminées et interprofessionnelles.