A la suite de la sortie du rapport Mathiot sur la réforme du baccalauréat et du lycée général et technologique, le ministre a lancé un cycle de consultation des organisations syndicales avant d’annoncer sa réforme le 14 février. La CGT Éduc’action a été reçue par JM Blanquer, sa conseillère sociale et le directeur général de l’enseignement scolaire, le 5 février.
Le ministre n’a pas apporté d’éléments d’arbitrage sur le rapport. L’optique de l’audience était d’obtenir les avis de notre organisation sur une douzaine de points présents dans le rapport Mathiot (contenu et modalités de passage du grand oral, certification des langues, type d’épreuves anticipées de français, calendrier des épreuves, horaires hebdomadaires dédiés à l’orientation, place du contrôle continu, avenir de la voie technologique, rattrapage du bac…).
Nous avons rappelé en préalable notre opposition aux pistes préconisées par le rapport Mathiot que ce soit sur la modularisation du lycée ou la réduction du nombre d’épreuves nationales au bénéfice du contrôle continu et fait le lien avec notre refus de la sélection à l’université.
Le ministre s’est défendu d’une volonté de sélectionner et a précisé que le rapport Mathiot ne serait pas repris in extenso dans sa réforme.
Il est donc difficile d’avoir une idée très précise de ce que le ministre va annoncer, hormis le passage à 4 épreuves en terminale, promesse du président.
Nous avons toutefois pu avoir quelques précisions.
- Le ministre a saisi le conseil supérieur des programmes pour modifier les programmes du lycée général et technologique.
- La réforme de la seconde pour la rentrée 2018 sera à minima, les DGH ne permettant pas de modifier profondément l’organisation de la classe, ce qui ne présage pas d’une réforme plus profonde pour la rentrée 2019. Le ministre a annoncé une transformation de l’AP de seconde en direction unique de l’orientation et de la maitrise écrite et orale de la langue (avec un test de positionnement des élèves sur cette maitrise à la rentrée).
- Le ministre n’a pas répondu à notre question sur une modification éventuelle des obligations de service des certifiées et agrégé·es pour permettre la semestrialisation voulue par Mathiot, réservant sa réponse à une prochaine communication sur le sujet.
- Nos inquiétudes au sujet de la voie technologique n’ont pas été apaisées, l’échange sur le sujet portant beaucoup sur ce qu’on envisageait quant à son avenir…
Enfin, au cours des échanges, le ministère a confirmé qu’il comptait mettre fin à la politique d’augmentation du taux de passage en seconde générale et technologique au bénéfice de la voie professionnelle.