La communication de l’administration a beau se féliciter de cette rentrée qualifiée de « vraiment bonne » par le ministère et de « sereine » par le Rectorat, sur le terrain c’est une autre perception.
Les créations de postes ne suffisent pas à pallier la forte progression démographique en Haute Garonne et dans le Tarn et Garonne. Cette progression est continue depuis les années 2000 pendant que le manque d’enseignants perdure et s’aggrave.
Le CDEN de Haute Garonne vendredi 7 septembre a prononcé la fermeture de plusieurs classes une semaine après la rentrée, parfois pour un élève manquant pour atteindre le seuil demandé. Pour les autres classes des écoles concernées, les effectifs augmentent. Et nous n’oublions pas non plus les fermetures et de classes dans le Lot et d’autres départements ruraux décidées ce printemps et mises en œuvre à la rentrée.
En périphérie toulousaine les classes de lycées sont à 36 élèves. En maternelle en Haute Garonne, le seuil indicateur c’est 32 élèves, le chiffre le plus élevé au niveau national. Certes, le taux d’encadrement académique aurait légèrement augmenté mais les moyennes académiques ne veulent rien dire, vu la disparité des territoires dans cette académie. Mais des mobilisations se développent contre la fermeture des classes qui entraîne la surcharge des autres : exemple au collège d’Auterive
Pour beaucoup de TZR pas de rentrée sereine non plus car ils sont affectés dans 2 voire 3 établissements et parfois sous pression d’accepter des heures supplémentaires.
Des collègues non titulaires sont encore en attente d’affectation.
Et que dire des réformes à venir, celle du lycée qui va renforcer les inégalités entre les établissements et celle du lycée professionnel qui aura pour conséquence des suppressions massives de postes et une déprofessionnalisation de l’enseignement professionnel sous statut scolaire ?
Enfin pour les jeunes bacheliers inscrits sur la plate forme Parcoursup qui ont été soumis pendant tout l’été au stress de voir l’affectation souhaitée acceptée pas d’été serein et une rentrée compliquée matériellement pour beaucoup. Et ne parlons pas de ceux toujours en attente, ou de ceux qui se sont découragés. Au niveau national, ils seraient plus de 20% des jeunes inscrits au départ à être dans ce cas !
Il y a bien un projet de société qui est ainsi mis en œuvre dans l’éducation nationale, mais aussi dans les autres services publics et par les réformes structurelles qui attaquent nos droits collectifs (sécurité sociale, retraites…) et nos statuts. L’heure est à la riposte.