Toutes et tous en grève dans l’éducation nationale le 24 janvier

Les organisations syndicales CGT Éduc’action – SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP de la FSU – Sud Éducation de l’académie de Toulouse font l’analyse qu’à travers notamment les reformes des lycées généraux et technologiques, de la voie professionnelle et du baccalauréat, de Parcoursup, le modèle éducatif en train de se mettre en place est un modèle libéral de concurrence généralisée, d’inégalité, et de tri social, auquel il est urgent de mettre un coup d’arrêt.

POUR UNE AUTRE VISION DU SYSTÈME ÉDUCATIF : NON AUX INÉGALITÉS !

  • Des remontées des académies, il se dégage une cartographie profondément inégalitaire de l’offre de formation. On peut ainsi évoquer de multiples situations où l’accès aux enseignements se restreint fortement.
  • La liberté de choix laissée aux élèves et aux familles tant vantée par le ministre n’est qu’un leurre et fait courir le risque d’enfermer certains jeunes dans des impasses. La logique de tri apparaît aussi à travers des programmes qui apparaissent particulièrement sélectifs voire élitistes.
  • Dans l’enseignement professionnel, la réduction des horaires d’enseignement des disciplines générales pénalisera les élèves et compromettra leurs poursuites d’études. Les secondes organisées en familles de métiers impliqueront une déprofessionnalisation des filières professionnelles.
  • Le baccalauréat, tel que le ministre l’a imposé aux élèves et aux personnels, par l’importance qu’il donne au contrôle local via le contrôle continu, va se transformer en diplôme local.

POUR L’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL : NON AUX SUPPRESSIONS DE POSTES !

  • Le contexte de préparation de rentrée est marqué par l’amplification des suppressions de postes dans le second degré : dans notre académie, une cinquantaine de postes sera supprimée dans le second degré, conduisant à une nouvelle dégradation des conditions de travail des élèves et des personnels.
  • Dans les lycées, la conjugaison de la mise en place de la réforme des lycées et des suppressions de postes conduira à une « optimisation » des moyens par une augmentation du nombre de classes à plus de 35 élèves. Dans la voie professionnelle, la réduction de l’équivalent de 9 à 11 semaines de cours sur le cursus Bac pro et de 2 à 6 semaines pour les CAP permettra aussi au ministre de supprimer des postes.

POUR UNE REVALORISATION ET LE RESPECT DE NOS PROFESSIONS : NON AU MÉPRIS !

  • Pour contraindre les personnels à effectuer des heures supplémentaires (et alourdir donc leur charge de travail), le ministre entend même modifier les textes statutaires en portant à 2 le nombre d’heures supplémentaires obligatoires. Il ose présenter cela comme une mesure répondant à l’exigence de revaloriser le pouvoir d’achat des enseignants. Le gouvernement passe en fait sous silence le décrochage salarial des agents de la Fonction publique, notamment dans l’Éducation nationale : le salaire net mensuel moyen d’un enseignant est inférieur de 9,8 % à celui d’un cadre de la Fonction publique et de 32,7 % à celui d’un cadre du privé. Les personnels de l’Éducation nationale doivent être revalorisés (dégel du point d’indice, rattrapage des pertes de pouvoir d’achat etc.).
  • Le choix du Gouvernement n’est pas budgétaire, il est politique et idéologique : il se prive de certaines recettes par des mesures fiscales scandaleuses (suppression de l’ISF) et fait ensuite porter sur les fonctionnaires le poids des économies qu’il juge nécessaires pour atteindre l’équilibre budgétaire.
  • Autre marque de mépris : l’article 1 du projet de loi dite sur l’école de la confiance vise à accentuer les moyens de pression sur les personnels en attaquant leur liberté d’expression. Cela se conjugue avec le management par l’évaluation, les atteintes à notre liberté pédagogique, les programmes imposés et orientés idéologiquement

Les organisations syndicales CGT Éduc’action – SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP de la FSU – Sud Éducation appellent lycéens et personnels à une journée d’action et de grève massive le 24 janvier pour :

LE RETRAIT DE LA RÉFORME DES LYCÉES, DU BACCALAURÉAT ET DE PARCOURSUP,

L’ABANDON DU PROJET DE SERVICE NATIONAL UNIVERSEL,

L’ARRÊT DES SUPPRESSIONS DE POSTES,

L’AUGMENTATION DES SALAIRES,

LE RESPECT DE NOS PROFESSIONS ET DE NOTRE LIBERTE PEDAGOGIQUE

LE RESPECT DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ET DE MANIFESTATION.


RASSEMBLEMENT ACADÉMIQUE à TOULOUSE
RDV à 14H00 devant le Rectorat
MANIFESTATION vers le Monument aux Morts

Lisez et diffusez leTract académique – Greve 24 janvier 2020

Des actions sont aussi prévues dans les départements, par ex dans les Hautes Pyrénées lisez le tract 24 janvier 65

 

 

 

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *