Un mouvement de grande ampleur contre la réforme des retraites se prépare. Participons massivement aux manifestations, aux actions et aux assemblées générales qui auront lieu dans tous les départements.
Reconduisons la grève les jours suivants jusqu’à obtention des revendications générales et sectorielles.
Nous pouvons faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites mais aussi l’obliger à revaloriser les salaires et améliorer les conditions de travail.
Gagnons sur les retraites.
Nous allons perdre beaucoup d’argent à la retraite : entre 400 et 800 € net par mois.
Le gouvernement va faire passer les enseignants pour des nantis en rappelant que les fonctionnaires ont leurs retraites calculées sur les six derniers mois dans le système actuel. Il oublie de dire avec quel salaire nous débutons et le nombre d’années qu’il nous faut attendre pour dépasser les 2000 €, quand il ne ment pas carrément sur notre salaire moyen. Être dans la rue avec les autres, c’est se donner l’occasion de démonter la propagande gouvernementale sur les enseignants.
C’est aussi se libérer de sa propagande sur le système par répartition actuel. Notre système de protection sociale et notre régime de retraite sont les meilleurs au monde. Ils ne sont pas condamnés et d’autres solutions sont possibles. La CGT se bat pour une autre réforme des retraites et porte un ensemble de revendications, notamment : un départ à taux plein à 60 ans, une prise en compte des pénibilités, des années d’études et de précarité, une augmentation générale des pensions.
En gagnant tous ensemble sur les retraites, nous pourrons gagner sur les salaires et les conditions de travail (et donc, aussi, contre les réformes que le ministre a fait passer en force…).
Gagnons sur les salaires.
De meilleurs salaires c’est plus de financement pour notre système de protection sociale (maladie, assurance chômage, retraites).
L’arnaque du PPCR ne passe pas : la majorité passe quand même à l’ancienneté et les augmentations arrivent trois ans après et représentent 300€/an brut.
Le gouvernement veut rouvrir le dossier des salaires mais pour imposer une discussion sur les missions et, en fait, augmenter la charge de travail. Il évacue toute demande d’augmentation réelle des salaires. Seul un rapport de force peut l’obliger à nous l’accorder.
Gagnons des conditions de travail normales.
Le travail dans les lycées généraux et technologiques, les lycées professionnels, les collèges et les écoles s’est dégradé en grande partie, à cause des réformes et de la loi de l’école de la confiance (perte d’heures, augmentation des effectifs, augmentation de la charge de travail, nouveaux programmes et nouvelles matières, perte de sens dans le métier). Burn out et suicides sont malheureusement en augmentation.
La réforme de la fonction publique aggrave aussi nos conditions de travail. Elle va entraîner à terme la suppression du statut, c’est-à-dire de la « convention collective » des salariés de la Fonction publique. Elle prévoit l’augmentation de la précarité, l’annualisation du temps de travail, l’individualisation des carrières et la suppression de postes. Déjà, la suppression des CAPA aura des conséquences sur les mutations, les demandes de congé adapté en cas de maladie…
La mise en place des PIAL, nouvelle organisation pour mutualiser les AESH (anciennement AVS) entre les établissements et les élèves, est une catastrophe. Nous nous retrouvons avec moins de personnels pour assurer l’inclusion des élèves handicapés.
Nos revendications :
- Le retour de la retraite à 60 ans ou après 37,5 annuités (selon ce qui est le plus favorable au salarié-e), en prenant en compte les années d’études, de formation, de stages et de chômage, avec au moins 75 %, voire 100 % du meilleur salaire détenu au minimum pendant 6 mois. Aucune pension inférieure au SMIC
- L’arrêt du gel des pensions et une augmentation immédiate des retraites et pensions de 400 € pour compenser en partie la perte de pouvoir d’achat subie par les retraité-es depuis de nombreuses années. La ré-indexation des retraites sur le salaire annuel moyen et non sur l’inflation, facteur de décrochage de pouvoir d’achat entre les actifs et les retraités.
- La suppression des décotes et des surcotes.
- L’abrogation de la CSG.
- La revalorisation de la rémunération des agents de la Fonction publique, au moins 400 €, soit au moins 90 points indiciaires.
- L’arrêt de toutes les réformes en cours : bac général, bac pro, fonction publique, mise en place des PIAL.
- Obtention des moyens nécessaires pour travailler : 20 à 25 élèves par classe, selon le niveau, avec des dédoublements quand c’est nécessaire, matériel qui fonctionne, prise en compte de la charge de travail supplémentaire et réduction du temps pour le travail de base ou suppression de la charge supplémentaire du temps de travail.
- Un statut de fonctionnaire (catégorie B) et une revalorisation salariale pour les AESH.