Pour lutter contre ces inégalités dans l’Education nationale, pour continuer à nous battre pour la valorisation des métiers à prédominance féminine, contre les violences sexistes et sexuelles retrouvons-nous nombreuses et nombreux la semaine du 8 mars.
Salaires, indemnités, missions, temps partiels : des inégalités flagrantes et toujours plus de précarité pour les femmes !
Le personnel de l’éducation nationale est largement féminisé. Mais les postes les moins bien rémunérés restent occupés par une large majorité de femmes, alors que les mieux rémunérés sont occupés par des hommes.
Quelques exemples :
Type de postes | Effectif total | Part des femmes |
Personnels du premier degré | 14 099 | 87% |
Personnels du second degré | 16 642 | 63% |
AESH | 3 424 | 93% |
Personnels de direction | 609 | 50% |
ATSS (Agent.es techniques santé social) cat. A | 947 | 75% |
ATSS (Agent.es techniques santé social) cat. C | 1 654 | 85% |
De façon générale, la féminisation des emplois (tous corps confondus) est en augmentation depuis une dizaine d’année. Dans le même temps la précarité ainsi que le gel des salaires ont fortement paupérisé la plupart des emplois, y compris ceux des enseignant·es.
Alors que les hommes sont fortement minoritaires chez les enseignant.es du second degré, ils représentent 60% des IMP des taux 4 et 5, les plus élevés. Ainsi, 61% des IMP (indemnités pour missions particulières) rémunérées 312€ par an vont à des femmes mais seulement 29% des IMP au taux le plus fort (de 3750 € par an).
Projet de retraites à points : toutes perdantes !
Aujourd’hui, 60% des femmes (et 70% des hommes) partent à la retraite avant 62 ans. Et 40% des femmes (contre 32% pour les hommes) partent avec une carrière incomplète.
Il faudra donc travailler beaucoup plus longtemps pour pouvoir maintenir son niveau de vie une fois partie à la retraite, ce qui est très discriminant pour les femmes. Elles ont en effet des durées de carrière beaucoup plus courtes du fait des charges familiales et risquent d’être toujours plus nombreuses à se retrouver au minimum de pension.
Temps partiels : toujours pour les femmes !
Ce sont presque exclusivement des femmes qui sont à temps partiel : Plus de 95% dans le 1er degré, 82% dans le second degré. Dans une immense majorité des cas, il s’agit du temps partiel de droit pour élever un enfant, pour soins à enfant ou à un ascendant ou à un conjoint. La part des femmes dans l’octroi du temps partiel diminue considérablement dès qu’il s’agit du motif de création ou reprise d’entreprise…
Pour les Avs-Aesh, on peut parler de temps partiels imposés dans la mesure où rien d’autres ne leur est proposé !
Les conséquences sont évidentes en termes de rémunération et de carrière. Et dans le contexte de la bataille contre le projet de réforme des retraites, cette situation ne pourra qu’aggraver plus encore le niveau des pensions des femmes qui auront demandé et/ou subi ces temps partiels.
Des écarts de rémunération inacceptables !
Dans l’Académie de Toulouse comme au niveau national, les femmes sont payées, en moyenne, 11% de moins que les hommes. Comment l’expliquer ?
Elles sont moins nombreuses dans les postes les mieux rémunérés et davantage représentées dans les métiers les plus précaires (catégorie B et C, Avs-Aesh…).
Elles sont ralenties dans leur carrière par les temps partiels/congés parentaux qui ne sont pas reconnus…
Dans le second degré sur les primes, indemnités et heures supplémentaires, davantage octroyées aux hommes, sont source de profonds écarts entre femmes et hommes (50% de moins pour les femmes sur les HS, 30 de moins sur les primes).
Dans le premier degré, les postes de direction dans les grandes écoles sont davantage occupés par des hommes ce qui, outre les indemnités liées à ces fonctions, leur permet une évolution de carrière (classe exceptionnelle notamment) plus rapide. Les écarts sur ces seules indemnités est en moyenne de 40% en défaveur des femmes.
Pour lutter contre ces inégalités dans l’Education nationale, pour continuer à nous battre pour la valorisation des métiers à prédominance féminine, contre les violences sexistes et sexuelles retrouvons-nous nombreuses et nombreux la semaine du 8 mars.
Le calendrier de la semaine sur l’académie.
Vendredi 6 mars :
- 9h à 14h devant la Mairie de Foix, action dans le cadre de la journée de lutte et de revendication des droits des femmes.
- 12h30 devant la préfecture de Montauban, un rassemblement aura lieu pour les droits des femmes. C’est le moment d’en profiter pour rappeler nos salaires, la précarité et les retraites…
- 18h30 Salle des Fêtes de Villebrumier, l’UD CGT 82 et sa commission culture vous invitent à la soirée théâtre pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. A cette occasion, une auberge Espagnole clôturera la soirée. Pour une question d’organisation, merci de nous dire qui emmène quoi (Secrétariat administratif UD CGT 82 : Tél : 05 63 63 07 41).
Samedi 7 mars :
- 10h30 : rassemblement devant le centre commercial Auchan de Balma et actions sur les conditions de travail dans le commerce et les services.
- 18h30 : concert des Femmouzes T à la Bourse du travail de Toulouse. Soirée festive ouverte à tou·tes.
- 22h00 marche de nuit non mixte appelée par le collectif « Toutes en grève » au départ du métro Jean Jaurès.
Dimanche 8 mars :
- 11 heures : projection du film « Des dames comme tout le monde » à l’ABC à Toulouse.
- 12h – 15h30 Cantine et garde d’enfants pour la journée de grève féministe du 8 mars Place St Cyprien à Toulouse.
- 16 heures – manifestation au départ du haut des allées Jean Jaurès.