Le décret n° 2020-570 du 14 mai 2020 met en œuvre les modalités de versement d’une prime exceptionnelle à certains agents de la Fonction publique qui ont subi des contraintes exceptionnelles pour assurer la continuité des services publics dans le cadre de l’état d’urgence décrété durant l’épidémie de Covid-19.
Il s’agit d’agents qui ont été soumis à un surcroît significatif de travail, en présentiel ou en télétravail.
Sont concernés :
- Les enseignant-es, ATSS, AESH, AED, personnels de direction,… ayant assuré l’accueil des enfants prioritaires.
- Les médecins et infirmières scolaires ayant assuré les soins Covid
- Les personnels ATSS et ITRF ayant eu un « surcroit de travail significatif et quantifiable », en présentiel ou en télétravail. Pour ces derniers, les critères d’octroi de la prime sont mis en œuvre localement, ce qui laisse craindre l’arbitraire le plus total.
Cette prime Covid, pouvant être versée aux agents titulaires comme non titulaires, est exonérée d’impôt et de cotisations sociales. Trois taux sont prévus : 330 €, 660 € et 1000 €. Le montant dépendrait du nombre de demi-journées de présence, et la base serait définie ainsi : rien pour moins de 4 journées, 330 € entre 4 et 9,5 journées, 660 € entre 10 et 15,5 journées, 1000 € pour 16 journées et plus. Il est à noter que les dimanches sont comptabilisées comme double journée.
La CGT Éduc’action regrette que les efforts de l’ensemble des personnels, notamment à travers le télétravail dans des conditions improvisées, ne soient pas reconnus par l’administration (cela est du reste valable pour l’ensemble des services publics).
Par ailleurs, la CGT Éduc’action rappelle qu’il faudrait dédommager les personnels ayant dû engager des frais sur leurs deniers personnels durant cette période, en particulier en équipement informatique ou en forfait internet et téléphonique.
Plus globalement, la CGT Éduc’action rappelle que les personnels attendent avant tout une revalorisation salariale.