Le 2 décembre veille de la journée internationale des personnes en situation de handicap, plusieurs dizaines d’AESH (Accompagnat.e.s des Elèves en Situation de Handicap), et des enseignants.e. s solidaires étaient rassemblé·es devant la MPDH à Toulouse à l’appel de la CGT Educ’action31 et du Snuipp31 malgré des conditions météo difficiles. A noter aussi la présence solidaire du collectif d’animateurs « Toulouse animation en lutte » contre la précarité et des conditions de travail qui se dégradent dans les centres de loisirs, notamment avec la crise sanitaire.
Ce nouveau rendez-vous de mobilisation a permis aux AESH de témoigner, avec des paroles fortes, sur la dégradation de leurs conditions de travail. La colère monte. La mutualisation à outrance aboutit à la perte du sens du métier, au nom d’une logique comptable, et au détriment de la qualité de l’accompagnement des élèves. Les AESH deviennent des bouche-trous ! Les AESH se sentent encore plus méprisé.e.s et non reconnues malgré les allégations officielles de leur appartenance à l’équipe éducative. « ça c’est le discours officiel mais dans les faits notre travail n’est pas respecté, alors même qu’il demande une grande expertise et que nous sommes celles et ceux qui connaissons mieux les élèves en situation de handicap».
L’urgence c’est aussi le salaire ! Les AESH refusent d’être les travailleurs et travailleuses pauvres de l’éducation nationale, avec des salaires en moyenne de 740€ par mois ! Ils et elles veulent un véritable statut avec intégration dans la fonction publique.
Au quotidien, les AESH évoquent aussi leur isolement, la difficulté de se mobiliser, par ex la difficulté pour certains et certaines de participer à des heures d’information syndicale, car ils et elles n’osent pas évoquer leur situation. Mais ce n’est partout pareil. Certaines témoignent que dans certains établissements, la situation des AESH est évoquée en heure d’info. Une AESH est venue au rassemblement accompagnée d’une partie de l’équipe enseignante. D’autres aussi évoquent les caisses de grève qui ont permis aux AED et AESH de faire grève l’an dernier lors du mouvement contre la réforme des retraites. Les participant.e.s ont aussi salué la journée de grève de la veille des AED qui se sont massivement mobilisés! Il faut construire les solidarités.
Ce rendez-vous a permis de tracer des perspectives, avec notamment la journée du 5 décembre de lutte contre la précarité, une grève nationale éducation nationale en janvier. Et pour amplifier la mobilisation pour une véritable reconnaissance et revalorisation des AESH, il a été décidé une AG en janvier dans la perspective de la construction d’une grève spécifique.