Au Comité Technique Ministériel de décembre 2020, le Ministère n’a annoncé aucune suppression de postes mais aucune création non plus malgré les ouvertures d’établissements et les déficits constatés depuis de nombreuses années ci et là.
Chaque année, les services académiques et les administrations des établissements ne tiennent qu’à coup d’heures supplémentaires et de recours aux vacataires mais le Ministère s’en contente pour peu que le travail se fasse malgré tout.
Une fois encore, et en dépit du déficit chronique de moyens administratifs dans les établissements et les services, les ouvertures d’établissement dans nos académies ne se feront qu’au détriment de postes qui seront supprimés ailleurs et certaines académies continuent à payer un lourd tribut.
Dans le BOP 214 des services centraux, les fusions des régions académiques ont de nouveaux des fortunes diverses selon lesdites régions sans aucune création de poste. De même dans le BOP 141 des EPLE, les dotations supplémentaires sont compensées à l’ETP près par les suppressions d’emplois.
Il s’agit toujours selon le Ministère de « rééquilibrer les académies », comme si certaines croulaient sous l’abondance de personnels administratifs ! Mais cette opération comptable est une fois encore un simple tour de passe-passe voué à régler les situations les plus criantes en déshabillant d’autres académies.
Toujours les mêmes conséquences de la réforme territoriale sur les Académies.
Les fusions d’académies sur la base des nouvelles régions créent des dégâts en emplois.
En l’espace de 8 ans certaines académies fusionnées ont été dépouillées de plusieurs dizaines de postes et tout cela contribue également à l’inégalité des territoires devant le service public.
Les 9 supers Régions ont ainsi perdu 309 postes au total.
Si l’Occitanie gagne 108 ETP, la région Bourgogne Franche Comté perd 89 postes en 8 ans. La Région Grand Est en perd 199 et les Hauts de France 163. Ce sont déjà des régions sinistrées en emplois et la disparition de ces postes administratifs ne contribuera pas à renforcer la présence d’un service public de proximité dans les établissements et les services.
Quant à la Normandie, si elle avait obtenu un répit l’année dernière suite à la lutte des personnels, elle perd 10 EPT cette année soit 73 postes en 8 ans.
Il est plus que temps que les personnels administratifs se fassent entendre.