Éducation nationale, les raisons de la colère

Toujours plus d’élèves, et des postes insuffisants, des conditions de travail toujours plus lourdes.

Pour toutes ces raisons, et bien d’autres, je, tu, nous serons en grève le 22 mars !

L’éducation nationale n’est pas épargnée par l’austérité. Dans l’académie de Toulouse, la progression démographique est toujours forte : dans le second degré 1709 élèves en plus sont attendus à la rentrée et seulement 51 postes sont  créés. Dans le 1°degré, seulement 89 postes créés pour plus de 1000 élèves : en Haute Garonne 1500 élèves en plus et 150 postes alors que plusieurs dizaines de postes seraient déjà utilisés pour la mise en place des CP/CE1 dédoublés !

Alors que les conditions de travail sont déjà lourdes la  rentrée sera encore plus difficile. Les effectifs de plus de 30 élèves en collège et plus de 35 sont de plus en plus courants. La charge de travail s’alourdit. Dans ce contexte, nous dénonçons les refus de temps partiel qui se sont généralisés. Les collègues n’ont pas à subir la pénurie d’enseignants.

La diminution des postes au concours (237 postes dans le 1°degré au lieu de 428 l’an dernier dans l’académie ; dans le 2° degré diminution de 20% des postes au concours. Le message est clair, l’éducation nation nationale après les purges sarkoziennes va subir une nouvelle saignée.

Mais c’est en grande cohérence avec la politique gouvernementale de démantèlement des services publics

En LP, la suppression brutale de classes de GA alerte sur l’avenir du tertiaire, et de façon générale sur celui du lycée professionnel. Alerte renforcée par le rapport Calvez-Marcon dont les préconisations vont dans le sens d’un LP appauvri qui se réduirait comme peau de chagrin et alors que la formation professionnelle est marchandisée, et mise au service exclusif des besoins des entreprises, avec la remise en cause des diplômes nationaux au profit de blocs de compétences

Des réformes qui aggravent les inégalités et le tri social

  • La sélection à l’université est dans les faits instaurée avec le dispositif « parcoursup », dispositif qui alourdit encore la charge de travail des équipes et des professeurs principaux de terminales.
  • Le lycée professionnel subit les effets des réformes en cours (formation professionnelle et apprentissage). Les « préconisations » du rapport Calvez-Marcon vont dans le sens d’une déprofessionnalisation du LP et priorisent l’apprentissage.

Le projet gouvernemental pour les services publics: menaces sur les statuts, privatisation et aggravation de la précarité

Le plan gouvernemental action 2022 cherche à abandonner de plus en plus de missions de services publics, et à accroitre la pression sur les titulaires (salaires au mérite, diminution des droits…). L’éducation nationale est menacée comme les autres services publics : la santé, les cheminots, les territoriaux, les postiers…Les services publics c’est pour le bien public. Refusons leur marchandisation ! .

Salaires : toujours au plus bas !

Gel du point d’indice depuis plusieurs années (à part l’année 2016), rétablissement du jour de carence, les enseignant-e-s sont toujours parmi les plus mal payé-e-s de l’OCDE. Cela ne peut plus durer !

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