Très belle journée de mobilisation des AESH le 11 février

Une belle réussite pour cette journée!

200 personnes rassemblées au centre de Toulouse et beaucoup de monde ensuite au rectorat pour soutenir la délégation en audience.

Une intersyndicale départementale CGT Educ, Snuipp, Snes rejointe ensuite par FO avait appelé à la grève. Notons que nationalement seule la CGT Educ’action appelait à la grève.

La grève a été très suivie, dans certains établissements c’était massif.

Le rassemblement était très animé, en chansons, dans une ambiance chaleureuse et énergique avec des prises de parole fortes, porteuses parfois d’une grande souffrance, mais aussi d’une grande colère !

Des témoignages très forts d’AESH, sur la précarité, la misère, le manque de considération, l’exigence de revalorisation, la souffrance devant la dégradation des conditions de travail suite à la mise en place des PIAL. En effet, la mise en place des PIAL a généré une montée en puissance de la colère des AESH qui sont à bout de souffle et qui ne trouvent plus de sens à leur travail.

La FCPE est intervenue pour apporter son soutien et dire combien les AESH sont indispensables.

Lors de l’audience au Rectorat, les interlocuteurs ont  renvoyé les revendications sur le salaire , le statut, la formation, au ministère. Sur les salaires de misère engendrés par le temps partiel, l’administration ne propose que compléter le service à la mairie, ou dans les CLAE, ou une augmentation de la quotité horaire. C’est ne pas prendre en compte la réalité du travail d’AESH ! La délégation a insisté alors sur la pénibilité et l’épuisement des AESH en revendiquant un service à 100% sur la base de 24h avec élèves,  pour prendre en compte la pénibilité, les concertations, la préparation, l’auto-formation…. Sur les PIAL, les représentants de l’administration  se sont dits « étonnés » des remontées du terrain sur la souffrance des AESH suite à la mutualisation à outrance, car eux auraient des remontées « positives »…Quand une AESH peut accompagner jusqu’à 11 élèves, et doit assumer en même temps l’accompagnement de plusieurs élèves avec des handicaps différents, quel travail de qualité est-il possible?  De même ils ont été aussi « étonnés » des témoignages sur la non prise en compte des AESH  pour la mise à disposition du matériel de protection COVID…

Bref soit ils ont botté en touche, soit ils ne sont pas au courant…Ce qui montre le peu de considération pour les AESH ! Nous continuerons à faire remonter tous les dysfonctionnements, à dénoncer toutes les injustices et la dégradation des conditions de travail et à lutter pour une véritable reconnaissance des AESH, ce qui passe par l’intégration dans la catégorie de la fonction publique B et un salaire correspondant à l’expertise mise en oeuvre..

La route est encore longue pour la revalorisation et la reconnaissance de ce beau métier mais cette belle mobilisation, avec un soleil pour une fois de la partie a redonné de l’énergie et de la combativité !!

A la fin du rassemblement à Jean Jaurès la CGT Educ’action est intervenue pour donner rendez-vous au 8 mars : les AESH qui sont à plus de 90% des femmes sont l’exemple d’une profession très féminisée, dont l’expertise, la technicité, la pénibilité ne sont pas reconnues et qui subit précarité et salaires de misère, avec temps partiel imposé. Elles sont comme les aides à domicile, les infirmières et aide soignantes, les employées du commerce et de l’administration des « premières de corvée », dont le travail est invisibilisé.

Nous nous sommes donc donné.e. s rendez-vous au 8 mars comme prochaine date de mobilisation !!

Dans la presse

Toulouse : les AESH en grève ?

https://www.ladepeche.fr/2021/02/12/les-aesh-interpellent-letat-9368699.php

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