La rentrée 2018 s’annonce en trompe l’œil : créations insuffisantes de postes en Haute-Garonne contre suppressions dans les départements ruraux (09, 46, 65). Les inégalités territoriales s’accentuent encore !
Alors que le candidat Macron avait soutenu, pendant sa campagne, que l’Éducation serait préservée de l’austérité budgétaire, les dotations horaires, annoncées dans les collèges les LGT et les LP, sont notoirement insuffisantes.
Dans les collèges, elles ne permettent pas de financer la « réforme de la réforme » du ministre, obligeant les établissements à financer en interne les options qu’on les incite à créer, au détriment des moyens pédagogiques et du travail en groupes à effectifs réduits. Les effectifs par classe augmentent un peu plus encore.
Dans les LGT, elles ne permettent pas de faire face à la hausse démographique et imposent de surcharger encore un peu plus les classes, notamment dans les lycées sortis de l’éducation prioritaire.
Les lycées professionnels sont aussi menacés.
Le rapport « pour le développement de l’apprentissage » propose au gouvernement des pistes qui remettent en cause le fondement même de l’enseignement professionnel sous statut scolaire.
Sans surprise, on y retrouve la volonté d’imposer l’apprentissage en multipliant les passerelles entre LP et CFA, en favorisant la mixité des publics dans les LP, en permettant la signature de contrats d’apprentissage toute l’année ; ce projet casse aussi les diplômes et les qualifications en imposant des validations des diplômes par blocs de compétences…
Ce choix politique dégrade inexorablement les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels.
La CGT Éduc’action exige des moyens permettant une baisse drastique des effectifs par classe. Elle continue d’exiger l’abrogation de la réforme du collège et le retour des lycées en éducation prioritaire.
« Big Bang de la fonction publique : c’est un plan social jamais vu !
La politique en cours est d’une grande cohérence ! C’est toute la société qui est attaquée !
On assiste à une profonde « remodélisation » de la société toute entière et ce à un rythme effréné. Rien n’échappe à cette entreprise de vaste envergure. Macron et le gouvernement mettent en place le démantèlement des services publics à travers le projet « action publique 2022 ». L’Etat ne conserverait que ses fonctions régaliennes.
Toutes les règles, les normes de protection et les statuts sont attaqués. 120 000 suppressions de postes sont programmées, y compris par des « départs volontaires » C’est la précarité et la flexibilité instituées comme modèle social. Toutes les mannes possibles, pour l’enrichissement capitaliste sont explorées. Les services publics seraient démantelés et privatisés, l’éducation, la santé marchandisées….