Le lycée général et le lycée professionnel sont fortement impactés par les réformes Blanquer. Les deux réformes vont avoir des incidences sur les formations proposées et sur les postes d’enseignants. Rajoutons à cela des réductions de la carte de formation dans les filières professionnelles et les conséquences de la réforme du lycée en termes de recrutement pour les voies technologiques, nous avons toutes les bonnes raisons de nous mobiliser.
Des actions et des grèves dans les lycées professionnels face à la carte des formations.
Le LP Reffye à Tarbes refuse la fermeture de la section métiers de la mode et multiplie les actions : les collègues ont accueilli la Rectrice le mercredi 9 janvier, puis le secrétaire d’Etat, Gabriel Attal, e vendredi 18 janvier.
En Ariège, c’est le LP Albert Jacquard de Lavelanet qui lutte contre la fermeture du bac pro PCEPC (procédés de la chimie, de l’eau, du papier et du carton). Les collègues ont fait grève le 11 janvier pour dénoncer ce choix qui fragilise la structure de l’établissement et remet en cause l’implantation du BTS Métiers de l’eau.
En Haute Garonne, Le LP Roland Garros a fait grève le 15 janvier pour dénoncer la réduction de moitié de la filière Gestion Administration. Cette filière continue, par ailleurs de connaitre des réductions dans plusieurs LP et SEP (Albi, Castelsarrasin, Carmaux, Muret, Tarbes).
Au lieu de diversifier l’offre de formation dans l’académie, le rectorat préfère l’appauvrir en fermant les petites sections en industriel et réduire les places en tertiaire sans proposer d’alternative.
Des établissements qui refusent les réformes Blanquer.
Dans le Tarn et Garonne, la cité scolaire Bourdelle a organisé plusieurs tractages en décembre, avec les collègues du lycée Michelet, un rassemblement devant la préfecture le 12 novembre, un rassemblement devant Bourdelle le 15 janvier pour accueillir la rectrice afin de dénoncer la mise en place des réformes Blanquer.
Des collectifs contre les réformes Blanquer se sont créés dans certains lycées de l’académie. Ils ont appelé à des actions coordonnées, nomment la nuit des lycées du 17 janvier, et à la grève du 24 janvier, en proposant des animations pour expliquer la réforme du lycée.
Un climat social de mobilisation qui permet de gagner ?
Suite au mouvement des gilets jaunes se sont créés les stylos rouges, groupe Facebook qui revendique notamment, une hausse de salaire et de meilleures conditions de travail. Il s’est décliné sur l’académie avec un groupe stylos rouges Toulouse.
Par ailleurs, des collègues participent aux actions des gilets jaunes et la question de la convergence des luttes se discute dans un certain nombre de salle des profs.
Le climat est propice à l’obtention des revendications des personnels de l’éducation nationale si ces derniers acceptent de se mobiliser pour les obtenir.
Ainsi, l’ensemble des établissements qui se sont mobilisés ont obtenu des moratoires qui repoussent d’un an les fermetures ou réductions lors du CTA du 21 janvier. Nous pouvons donc collectivement repousser les attaques actuelles que subissent le lycée professionnel et le lycée général.