La prochaine réforme des retraites va tous et toutes nous impacter. Nos pertes varieront selon la longueur de nos carrières, nos périodes de temps partiels, le moment du passage à la hors-classe… Nous avons tous et toutes intérêt à nous mobiliser dès le 5 décembre !
Voici des exemples pour les différents corps, d’après les calculs de l’UFSE-CGT. C’est une simulation pour la génération 1973 avec 43 ans de durée d’assurance (valeur du point d’indice 4.6860 euros – indice terminal du grade).
ADJAENES et ATRF catégorie C |
Pour une carrière commençant à 22 ans, un passage au 2ème grade à 39 ans, et au 3ème grade à 55 ans | |||||
Age de départ en retraite | 62 ans | 63 ans | 64 ans | 65 ans | 66 ans | 67 ans |
pension nette aujourd’hui | 1 196 € | 1 269 € | 1 404 € | 1 513 € | 1 588 € | 1 664 € |
pension nette réforme Macron | 916 € | 999 € | 1 086 € | 1 176 € | 1 270 € | 1 366 € |
perte | -280 € | -270 € | -318 € | -337 € | -318 € | -298 € |
SAENES et TRF catégorie B |
Pour une carrière commençant à 22 ans, un passage au 2ème grade à 39 ans, et au 3ème grade à 55 ans | |||||
Age de départ en retraite | 62 ans | 63 ans | 64 ans | 65 ans | 66 ans | 67 ans |
pension nette aujourd’hui | 1 393 € | 1 562 € | 1 689 € | 1 820 € | 1 971 € | 2 065 € |
pension nette réforme Macron | 1 162 € | 1 269 € | 1 381 € | 1 498 € | 1 620 € | 1 746 € |
perte | -231 € | -293 € | -308 € | -322 € | -351 € | -319 € |
AAENES et ITRF à taux de primes moyen |
Pour une carrière commençant à 22 ans, un passage au 2ème grade à 49 ans | |||||
Age de départ en retraite | 62 ans | 63 ans | 64 ans | 65 ans | 66 ans | 67 ans |
pension nette aujourd’hui | 2 076 € | 2 253 € | 2 436 € | 2 626 € | 2 757 € | 2 888 € |
pension nette réforme Macron | 1 614 € | 1 765 € | 1 923 € | 2 087 € | 2 258 € | 2 435 € |
perte | -462 € | -488 € | -513 € | -539 € | -499 € | -453 € |
AAENES et ITRF à taux de primes fort |
Pour une carrière commençant à 22 ans, un passage au 2ème grade à 49 ans | |||||
Age de départ en retraite | 62 ans | 63 ans | 64 ans | 65 ans | 66 ans | 67 ans |
pension nette aujourd’hui | 2 076 € | 2 253 € | 2 436 € | 2 626 € | 2 757 € | 2 888 € |
pension nette réforme Macron | 1 862 € | 2 037 € | 2 219 € | 2 408 € | 2 605 € | 2 809 € |
perte | -214 € | -216 € | -217 € | -218 € | -152 € | -79 € |
Enseignants 2nd degré (ex : certifié, PLP) | Pour une carrière commençant à 24 ans, un passage au 2ème grade à 51 ans | |||||
Age de départ en retraite | 62 ans | 63 ans | 64 ans | 65 ans | 66 ans | 67 ans |
pension nette aujourd’hui | 1 740 € | 1 905 € | 2 076 € | 2 253 € | 2 436 € | 2 626 € |
pension nette réforme Macron | 1 314 € | 1 440 € | 1 572 € | 1 709 € | 1 851 € | 1 999 € |
perte | -426 € | -465 € | -504 € | -544 € | -585 € | -627 € |
Mais la baisse des pensions pourra être plus drastique…
Un système par points pour réduire le montant des pensions.
Le gouvernement va bientôt déposer son projet de réforme des retraites qui instaurera un système universel de retraites à points.
Chacun devrait accumuler au cours de sa vie active son « capital » de points.
Dans ce système, la valeur du point varie en fonction du rapport entre actifs et retraités et de la situation économique. On ne sait donc pas à l’avance ce qu’on touchera à la retraite, et le montant de ce qu’on touchera au moment du départ à la retraite n’est pas garanti : il peut varier à tout moment.
En effet, la réforme prévoit que les conditions de départ et les pensions seraient ajustées pour que les caisses de retraite restent à l’équilibre.
Or, avec les licenciements, les embauches majoritairement en contrat précaire et les salaires en baisse, la situation des caisses a peu de chance de s’améliorer. Le gouvernement actuel ou ses successeurs pourront donc réduire les pensions sans même devoir en passer par une nouvelle réforme des retraites !
L’intégration des primes dans le calcul de la pension : un leurre !
La promesse de l’intégration des primes dans le calcul des pensions ne garantit même pas le maintien du niveau de pension actuel. De plus, elle remet en cause la grille indiciaire de la Fonction publique qui ne sert plus à établir le niveau de qualification ni l’évolution des rémunérations.
Par exemple, pour un enseignant le calcul de la pension intégrant 12% de taux de primes aboutira à une perte de pension de 24% à tous les âges de départ (62 à 67 ans).
Pour un agent de catégorie C avec un taux de primes à 18%, la perte de pension varie de 23% à 18%
Pour les professeurs des écoles, documentalistes, CPE ou encore PSY-EN, la chute sera encore pire avec un taux d’indemnités encore plus bas.
Des retraites nivelées par le bas : tous les travailleurs sont concernés.
Cette réforme concerne les travailleurs du privé, les fonctionnaires, les indépendants, les professions libérales, les agriculteurs.
La réforme entrerait en vigueur à partir de la génération née en 1963 qui pourra donc partir en retraite en 2025 à l’âge de 62 ans.
A partir de 2025, il est annoncé une conversion des droits acquis selon l’ancien système (calcul selon le nombre d’annuités et de trimestres cotisés) en points.
L’abandon du calcul de la retraite sur les 25 meilleures années pour les salariés du privé et sur les six derniers mois pour ceux de la fonction publique se traduira pour tous par une baisse des pensions, de plusieurs centaines d’euros. Cela s’ajoutera aux baisses dues à la réforme de 1993 pour le privé et de 2003 et 2010 pour le public.
Pour en savoir plus sur les simulations : la note de l’UFSE-CGT.
Et le simulateur de la confédération.
Le tract en PDF.