La grève et la mobilisation qui ont commencé le 5 décembre contre le projet de réforme des retraites Macron-Delevoye ont été un incontestable succès.
Le gouvernement avait d’ailleurs anticipé ce succès et avait allumé des contre-feux dans les média en expliquant que seul·es les privilégié·es allaient se mobiliser ou bien «ceux qui ne comprennent pas tout» selon les paroles de JM Blanquer. Face à ce gouvernement inquiet, nous devons amplifier le combat et tout faire pour gagner.
Pourquoi les agent·es de la Fonction publique seront impacté·es ?
Dans le régime actuel, une pension calculée sur le salaire des 6 derniers mois de la carrière.
Avec la réforme, une pension calculée sur l’ensemble de la carrière, intégrant d’éventuelles interruptions de carrière (longue maladie, congé parental, etc). D’où une baisse de la pension.
Pourquoi les enseignant·es seront impacté·es ?
Car une faiblesse des salaires et des primes.
La nouvelle réforme prévoit l’intégration des primes dans le calcul des pensions. Mais les enseignant·es font partie de ceux·celles qui en perçoivent le moins ! Les professeur·es des Écoles et les professeur·es documentalistes seraient les premières victimes. Les promesses de revalorisation de JM Blanquer ne sont pas chiffrées et ne seront pas financées. De plus, elles s’appuieraient sur des primes, ce qui est profondément inégalitaire.
Une réforme favorable aux femmes ?
Pourquoi ?
Sur l’ensemble d’une carrière, les interruptions de carrière, les temps partiels et les primes sont facteurs d’inégalité Femmes/Hommes.
Les femmes seraient les grandes perdantes dans ce système.
Décision aggravante, la majoration pour enfant serait supprimée (celle de 2 trimestres d’assurance/enfant et celle de 10 % de la pension attribuée aux parents à partir de 3 enfants).
Le régime à points plus performant ?
Pourquoi ?
Mis en œuvre en œuvre en Suède, il génère, selon le 1er ministre suédois « des pensions trop basse». Rien que cela ?
Il creuse les inégalités : 16% des + de 65 ans sont sous le seuil de pauvreté en 2017. Le double qu’en France…
On peut gagner ?
Pourquoi ?
Car le gouvernement est inquiet. Car le gouvernement panique. Car le gouvernement multiplie «les couacs» et tâtonne en repoussant régulièrement ses annonces.
Et surtout car les colères convergent : Hôpitaux, Finances publiques, Éducation… Tout le monde est mobilisé depuis des mois contre le manque de moyens, les fermetures et la casse des services publics.
ENSEMBLE nous sommes plus fort·es
Et prenons exemple sur d’autres pays où la lutte a payé…
Faire reculer sur toutes les attaques.
Réforme Fonction publique,
fin du paritarisme et développement de l’arbitraire dans vos carrières, réformes des lycées, généralisation du tri et démantèlement de la voie pro…
C’est le moment de mettre la pression sur le gouvernement pour exiger l’abrogation de toutes ces réformes qui cassent l’Ecole et les services publics tout en fragilisant les personnels.