Alors que l’Italie prépare sa rentrée en créant 50 000 postes supplémentaires dans l’éducation, en France en est encore à bricoler au coup par coup sur le plan de l’équipement numérique et des mesures de protection nécessaires, tout comme sur le plan de la formation des personnels et élèves.
En revoyant les mesures de prévention à la baisse, le nouveau protocole sanitaire engage le risque de voir l’école contribuer à la relance épidémique et donc d’impacter à terme la possibilité d’accueillir les élèves en présentiel, au lieu d’organiser cet accueil de manière sécurisée, durable et pérenne.
Au niveau des effectifs, aucun plan d’urgence n’a été mis en œuvre. Dans notre académie, les effectifs explosent dans les établissements du secondaire, notamment en lycées d’enseignement général et technologique et en lycées professionnels.
Sans recrutement pour baisser les effectifs dans l’ensemble du système éducatif, une nouvelle vague risque d’avoir des conséquences dramatiques, tant sur le plan sanitaire que social.
La CGT Educ’action continue de réclamer un plan d’urgence pour l’éducation, incluant mesures de préventions réelles et adaptées à la réalité du métier, baisse des effectifs, investissement dans les équipements, formation des élèves et des personnels, réquisition et aménagement de locaux, le tout dans un objectif de prévention maximale du risque épidémique tout en assurant l’accès au service public d’éducation à tous les élèves, en particulier les élèves des classes populaires qui subissent de plein fouet ce manque de préparation.