Protocole sanitaire: nous sommes les dindons de la farce !

Des mesures renforcées dans notre région mais un protocole allégé dans les écoles…

Depuis la semaine dernière notre département est en zone « d’alerte renforcée ». Des mesures restrictives ont été prises: fermeture des gymnases pour les activités sportives des adultes, fermetures des bars à partir de 22h et des restaurants à partir de minuit, interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique… Dans le même temps, le protocole sanitaire est allégé dans les établissements scolaires de manière uniforme sur tout le territoire: par exemple pour les écoles, il faudra 3 cas de COVID avérés d’enfants issus de familles différentes pour que la fermeture d’une classe soit décidée !

Selon notre ministre, la situation est sous contrôle, tout est mis en place pour assurer la sécurité de toutes et de tous dans les établissements scolaires et cette rentrée c’est même faite dans la joie !

Mais la réalité est tout autre:

– Brassage des élèves

– Classes surchargées où la distanciation physique n’est pas possible

– Moyens supplémentaires de remplacements inexistants, aux conséquences désastreuses : élèves répartis dans les classes car les enseignant.es ne sont pas remplacé.es, annulation de toutes les formations et  suspension jusqu’à nouvel ordre des concertations en éducation prioritaire car les brigades sont réquisitionné.es pour assurer des « remplacements COVID », les maitre.sses dédié.es au plan de mixité (suite à la fermeture des collèges de la Reynerie et de Bellefontaine) sont aussi réquisitionné.es…

Selon Santé public France, aujourd’hui 1/3 des clusters en cours d’investissement ont lieu dans les établissements scolaires et les universités (la proportion est encore plus grande dans les grandes agglomérations), alors que ce passe t’il ?

Derrière les mots de notre ministre, il n’est pas difficile de comprendre le véritable objectif de l’allègement du protocole sanitaire dans les écoles : éviter au maximum la fermeture des classes pour que les parents puissent continuer à aller travailler. L’école est considérée uniquement comme une garderie, bien loin de  l’école émancipatrice que nous défendons.

L’Education Nationale a fait le choix de ne mettre aucun moyens supplémentaires pour faire face à cette crise, du coup les enseignant.es se retrouvent à gérer des situations encore plus ingérables, dans des conditions de travail toujours plus dégradées, engendrant épuisement à seulement 3 semaines de la rentrée. Le tout dans le mépris le plus total de notre administration qui nous laisse porter toute la responsabilité du bon fonctionnement des écoles sans nous donner les moyens nécessaires.

La CGT Éduc’action rappelle que le ministère de l’Éducation nationale est responsable de la santé des personnels et des élèves qu’il accueille. Elle exige que le ministre prenne, avec le gouvernement, toutes ses responsabilités et la pleine conscience des difficultés dues à la situation dans l’Éducation nationale.

Pour cela, il est urgent de créer des postes pour permettre le remplacement et la baisse des effectifs par classe, avoir une véritable réflexion sur les conditions de travail des personnels et d’étude des élèves dans le cadre du port du masque obligatoire (en multipliant les temps de pause par exemple), aider les familles pour la garde d’enfant lors d’une fermeture de classe…

 

Les masques : STOP au mépris et prise en compte des difficultés engendrées

 

Les masques fournis par l’Education Nationale ne sont pas considérés comme suffisamment protecteurs pour de nombreuses Agences Régionales de Santé du fait que les élèves ne sont pas eux-même masqués… Nous exigeons donc de notre administration qu’elle fournisse à tous et toutes des masques efficaces !

En plus de ce problème de manque de protection des personnel.les, l’utilisation prolongée du masque pose de nombreuses questions qui ne sont absolument pas prises en compte par notre employeur:

– Nous sommes privés du langage non verbal passant essentiellement par les expressions du visage.

– Plusieurs activités spécifiques sont entravées par les masques inadaptés: l’apprentissage des sons, des langues, lire une histoire, accueillir les élèves sourds, accueillir les élèves allophones, assurer un cours de sport…

– Les conséquences sur notre voix, outil de travail fondamental, avec des risques de dysphonies importants.

Dans l’intérêt des personnels, la CGT Éduc’Action revendique:

– Des pauses régulières

– Des aérations possibles et efficaces

– La reconnaissance en accident de service ou maladie professionnelle de pathologies  liées au port du masque

– Des masques protecteurs et en quantité suffisante

– Des masque transparents

– Des classes à effectifs réduits

Et nous vous invitons à remplir le registre santé et sécurité au travail pour y consigner tous les risques, ce qui permet d’alerter le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). Vous trouverez en pièce jointe un tract expliquant comment le remplir.

 

Vous trouverez en pièce jointe:

– Le tract de la CGT Educ’Action sur le port du masque et ses conséquences sur les personnels

– Le tract de la CGT Educ’Action expliquant comment remplir le registre SST

 

Pour construire collectivement nos revendications,

pour lutter ensemble avec les salarié-es de tous les secteurs,

pour partager vos idées, vos révoltes et vos enthousiasmes,

pour défendre vos droits et votre évolution de carrière,

pour être soutenu-es dans votre vie professionnelle quotidienne,

adhérez à la CGT Educ’action

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