La question des revalorisations des personnels de l’Éducation reste plus que jamais d’actualité.
Jean-Michel Blanquer se lance dans une grande opération d’embrouille avec son « Grenelle des professeurs ». Une enveloppe de 400 millions serait débloquée. Oui mais elle comprendrait le financement des heures supplémentaires. Et il va sans dire que cela ne serait pas sans contreparties en termes d’augmentation de temps de travail.
Dans la santé, les personnels soignants se sont mobilisé.e.s pour protester contre leur Grenelle, qui a abouti à des distributions de primes que les soignants ont pris comme une pilule pour leur faire accepter le sous-effectif et les conditions de travail lamentables. Dans l’ensemble du monde du travail, revendiquons de vraies augmentations salariales.
Toute négociation salariale doit être déconnectée de la question des retraites.
Les enseignant·es français·es se classent, parmi les pays de l’OCDE, en queue de peloton en termes de rémunération. Le gel du point d’indice appliqué pendant des années a entrainé une baisse de pouvoir d’achat exceptionnelle de l’ensemble des catégories de personnels. À l’occasion du projet de loi sur la réforme des retraites, la situation est apparue au grand jour : les personnels enseignants allaient être les grands perdants avec ce projet de réforme. Dans les médias, Jean-Michel Blanquer a communiqué à outrance sur sa volonté de s’attaquer à ce problème. Pour l’heure, la réforme des retraites ayant été mise en sommeil, la question des revalorisations des personnels de l’Éducation reste, pour nous, plus que jamais d’actualité. Le ministre a promis de lancer «un Grenelle des professeurs» d’ici à octobre. Tout porte à croire que Jean-Michel Blanquer introduira des primes et exigera des contreparties. C’est inacceptable!
La CGT Éduc’action exige des augmentions indiciaires et non des primes, pour toutes les catégories de personnels, sans aucune contrepartie, dans le respect de l’égalité Femme/Homme.
Revendiquons ensemble :
- une hausse de salaire immédiate de 400€ mensuel pour tou·tes, la hausse de la valeur du point d’indice et une revalorisation de l’ensemble des grilles indiciaires avec un rythme d’avancement unique;
- l’abandon des réformes des retraites et de la transformation de la Fonction publique ;
- la baisse généralisée du temps de travail.