Des évaluations nationales inutiles, stressantes et qui ne servent qu’au contrôle des enseignants !

Depuis de nombreuses années, les évaluations Nationales du Ministère ont été critiquées en termes de contenu, de passation, de niveau ou d’utilisation des données et de leur stockage sur les serveurs Amazon.

Chaque année, parents et enseignants s’interrogent sur l’intérêt de ces évaluations.

Quelle est la liberté pédagogique dans ces tests qui par ailleurs ne permettent à personne une rentrée sereine ?

Les enseignants savent maintenant que les résultats servent encore et toujours non seulement à mettre en concurrence les écoles, mais aussi les équipes éducatives. Ils permettent également de légitimer de nouvelles décisions politiques concernant l’enseignement toujours plus liberticides et contraignantes.

Accueillir des élèves de CP mais aussi les plus grands par une semaine d’évaluation ne permet en aucun cas un début d’année paisible et la construction d’un groupe classe coopérant.

De plus, les enseignants de l’année en cours sont donc chargés d’évaluer le travail de ceux de l’an passé créant des tensions au sein des établissements. Les enseignants deviennent de simples exécutants n’ayant prise ni sur les questionnaires ni sur les méthodes de notation.

Plus haut degré dans l’absurdité de ces évaluations : un rapport de l’Inspection générale elle-même a démontré récemment l’inutilité des évaluations dans le second degré et s’est déclaré en incapacité d’évaluer celles du premier !

Les inégalités sociales non prises en compte par le gouvernement pendant la crise du Covid-19

La crise liée au Covid-19 a rendu encore plus flagrantes l’existence d’inégalités sociales que la CGT éduc action dénonce depuis toujours. Le manque de matériel et l’impuissance des familles à faire suivre les enseignements tout en continuant parfois de travailler, sont autant de facteurs qui ont été ignorés dans la création des contenus mais également dans la notation de ces évaluations.

Une instrumentalisation de la crise du Covid -19 non seulement pour remettre les enfants à l’école et les parents au boulot mais surtout pour fliquer les enseignants.

Les questions adressées aux ce1 :

« Pendant que l’école était fermée à cause du virus, tu étais à la maison.
Est-ce que tu t’es beaucoup ennuyé(e) ? »
ou encore :
« Est-ce que tu préfères aller à l’école pour travailler ? » imposent à nos élèves l’idée que le confinement est une mesure seulement coercitive au mépris de l’intérêt sanitaire.

Que penser aussi du questionnaire adressé aux secondes : « Lorsque vous envoyiez du travail à votre professeur, comment vous faisait-il un retour ? ».

C’est du flicage pur et simple !

Ces évaluations nuisent à notre métier mais aussi à la scolarité de nos élèves, mobilisons-nous collectivement.

Signez La pétition intersyndicale 

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