A la maison ne signifie pas sans contrainte et totalement disponible : retour sur nos droits.

Les personnels de l’éducation nationale se retrouvent très majoritairement en situation de télétravail à cause du confinement.

Nous rappelons qu’en télétravail, nous ne sommes pas corvéables à merci :

  • pour les collègues qui ont des enfants malades ou suspectés d’être porteurs du virus, ils peuvent demander à leur médecin traitant une attestation de prise en charge des enfants et être en arrêt pour cela (possibilité d’avoir une Autorisation Spéciale d’Absence – ASA).

Ainsi on trouve sur le site du ministère  l’information suivante :

“De même, les personnels de l'éducation nationale et de la jeunesse dont le ou les enfants de moins de 16 ans font l'objet d'une mesure d'éloignement de leur établissement scolaire, bénéficient d'une ASA dans les conditions suivantes :

- à raison d'un responsable légal par fratrie ;

- sous réserve de justifier d'une part de la mesure d'éloignement (attestation de l'établissement scolaire notamment) et, d'autre part, de l'absence de solution de garde.

S'agissant des parents qui n'ont pas la qualité de fonctionnaire ou d'agent public, il convient de se reporter au site du ministère du Travail.”
  • nous rappelons qu’en cas de maladie, vous devez joindre votre médecin pour obtenir un arrêt-maladie et cesser le travail. Le premier remède pour guérir est le repos.

 

  • Nous n’avons pas à remplir des documents partagés en double ou triple exemplaires en plus du cahier de texte (ENT ou Pronotes) pour vérifier le travail donné et pour justifier notre travail.

 

  • Les classes virtuelles ne sont pas une obligation, d’autant plus que nous faisons avec notre propre équipement, sur notre ligne internet personnelle et que nous n’avons pas tous et toutes la fibre, que les connexions peuvent être compliquées. À cela s’ajoute aussi un problème d’intrusion dans l’espace privé.

 

Travail et confinement, notre réalité.

La réalité que beaucoup d’entre nous ont vécue cette première semaine de fermeture des établissements est très loin du fantasme de nos gouvernants et de leur porte-parole : nous sommes nombreux et nombreuses à avoir vécu cette période avec stress et à avoir subi une augmentation de la charge de travail.

En effet, nous avons dû mettre en place des solutions pour assurer la continuité pédagogique sans la moindre préparation, comme c’est souvent le cas dans le ministère de l’éducation nationale, mettre en place les contacts avec nos élèves hors du cadre de l’établissement sans la moindre anticipation et avec notre matériel personnel, comme c’est souvent le cas dans l’éducation nationale, adapter le contenu de nos enseignements à un enseignement à distance c’est-à-dire anticiper les difficultés de nos élèves souvent peu autonomes sans la moindre aide à part des pages et des pages à lire sur quelques sites de référence, comme c’est souvent le cas… vous savez dans quel ministère…

Les règles du télétravail : https://luttevirale.fr/fiches/teletravail/

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