Pour des questions de santé publique, les écoles ne doivent pas rouvrir le 11 mai.

Une ouverture le 11 mai pour les écoles et le 18 mai pour les collèges a été annoncé ce mardi 28 avril, malgré un avis défavorable du conseil scientifique qui propose « de maintenir les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités fermés jusqu’au mois de septembre » (p.16, Avis n°6 du Conseil scientifique COVID-19 20 avril 2020 « sortie progressive de confinement », voir l’avis) ainsi que de la commission enseignement scolaire du Sénat (voir le rapport).  Le protocole sanitaire de réouverture des écoles maternelles et élémentaires montre bien les difficultés matérielles de cette réouverture. La CGT reste opposée à cette réouverture.

 

Un protocole sanitaire irréalisable.

Pour la réouverture des écoles maternelles et élémentaires, le protocole qui vient d’être publié le 1er mai montre clairement que la reprise des cours ne peut pas être faite en sécurité avec le personnel existant :

 

    – Une distance d’un mètre doit être respectée entre tous les élèves à tout moment. Est-ce réalisable? Notamment pour le personnel AESH…

 

    – Les enfants doivent respecter des sens de circulation à tout moment pour ne jamais se croiser. Est-ce réalisable?

 

    – Les enfants doivent constamment se laver les mains (notamment à chaque fois qu’ils toussent ), alors qu’ils ne peuvent être à plusieurs autour d’un lavabo. Est-ce réalisable?

 

    – Aucune activité n’est possible pendant les récréations. Est-ce réaliste ?

 

    – Aucune possibilité de se prêter du matériel pédagogique ou de consulter des livres. Quel intérêt pédagogique aura cette période?

 

    – On demande aux agents territoriaux de réaliser un nettoyage, puis de déposer un virucide (dont la toxicité est souvent avérée) et enfin de rincer. Ce qui fait, à minima, une double charge de travail pour les agents. Une revalorisation salariale est-elle prévue?

 

    – On demande aux agents territoriaux en association avec les enseignants de définir: un protocole de nettoyage, un schéma d’organisation, un plan de communication, d’assurer le réapprovisionnement en matériel de nettoyage et de protection, définir les modalités de la demi-pension… Est-ce réalisable d’ici au 11 Mai ?

 

Tout cela pour que chaque élève n’ait pas plus de 9 jours de classe d’ici les grandes vacances…

 

Par ailleurs, le ministre a insisté sur le fait qu’une école qui ne peut pas respecter le protocole peut ne pas ouvrir.

 

Les collectivités territoriales dans l’impossibilité de répondre à ces attentes.

Plusieurs mairies, dont certaines sont de taille importante (comme Montpellier) ont d’ores et déjà annoncé qu’elles ne rouvriraient pas leurs écoles car elles sont dans l’incapacité d’y faire respecter les mesures sanitaires essentielles.

 

D’autres n’ouvrent qu’une partie des écoles, comme à Toulouse, ou annoncent qu’il ne pourra y avoir plus de 8 à 10 élèves par classe, comme à Balma, et invitent les parents à garder leurs enfants à la maison.

 

Les mesures à mettre en place pour assurer la sécurité des usagers et des salarié-e-s sont irréalisables dans l’état actuel des moyens octroyés aux services publics dans de nombreuses communes.

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