La Cgt Educ’action appelle les personnels de la voie professionnelle à se rassembler devant le rectorat
Mercredi 30 mai 2018 – 14h00 – Rectorat de Toulouse
Aujourd’hui, à l’aune des différents rapports Brunet sur l’apprentissage à l’automne, Calvez-Marcon en février dernier sur la voie professionnelle) mais aussi et surtout des annonces, prévues normalement le 28 mai, sur les contours que devra avoir la prochaine réforme de la voie professionnelle, il devient urgent de nous mobiliser pour défendre, au-delà des personnels, le droit pour nos élèves à suivre une formation de qualité dans des établissements publics qui leur assurent un devenir professionnel, une possibilité de poursuite d’études tout autant qu’une véritable formation à la citoyenneté et un enseignement culturel ambitieux.
Les élèves de la voie professionnelle représentent près d’un tiers des lycéens du pays et sont toujours traités avec le mépris et sous l’angle du coût induit par leur formation.
S’agissant de la voie professionnelle, c’est à la députée (république en marche) Céline Calvez et au cuisinier (3 étoiles) Régis Marcon qu’il a été confié la mission, en novembre dernier, de rédiger un rapport et des propositions en vue de « transformer la voie professionnelle en lien avec la concertation sur l’apprentissage conduite par le ministère du travail, mais aussi avec la mission sur l’évolution du baccalauréat ».
Rappelons que la généralisation du Bac Pro 3 ans en 2008, que la Cgt Educ’action a combattu, a fortement contribué à « déprofessionnaliser » les diplômes de la voie professionnelle. En effet, alors que l’expérimentation portait sur des élèves issus de la voie générale avec des conditions d’enseignement adaptées, la généralisation s’est faite sans bilan et avec des volumes horaires en enseignement professionnel de bac Pro 3 ans inférieurs à ce que les élèves de CAP ou BEP recevaient en deux années. L’objectif était déjà clairement à l’époque, au prétexte d’une prétendue revalorisation de la voie professionnelle avec alignement de la durée de formation sur les voies générales et technologiques, de supprimer massivement des postes d’enseignant-es. Nous étions en 2008, sous la présidence Sarkozy avec un ministère de l’Education piloté successivement par le binôme Darcos – Châtel et comme Directeur de l’enseignement scolaire à partir de 2009, l’alors futur ministre de l’éducation nationale. C’est alors qu’il mettra en œuvre dans notre administration la suppression de 80 000 postes d’enseignant-es.
Devenu ministre depuis un an et alors que la politique du président Macron est marquée par la volonté de toujours moins de dépenses publiques et de fonctionnaires, il n’a pas tardé à engager des réformes dans l’éducation visant à réduire toujours plus le nombre d’enseignant-es. Et malgré un déploiement de communication tout au service de sa politique, les effets sont là : la poursuite de la casse de l’école avec ses attaques contre la politique de l’éducation prioritaire, une réforme du lycée qui entrainera « mécaniquement » une baisse de 10 à 15%…
Voir aussi :
L’approche par compétence (APC) : une mystification pédagogique
Rapport Brunet sur l’apprentissage : toujours plus de précarité pour la jeunesse
Voie professionnelle : une « task force » aux intentions des plus dangereuses !